Les Réenchanteurs Associés

Les chroniques sonores des Réenchanteurs Associés

Rubrique consacrée au réenchantement, à l'expression de la vie dans ce qu'elle a de merveilleux, d'unique, d'édifiant, afin que nous choisissions notre camp : celui des veilleurs de valeurs et des passeurs de lumière et d'espérance. Quelques minutes pour prendre le temps de vivre, pour renouveler son regard sur le précieux de la vie, pour renouer avec les simplicités originelles hors desquelles il n'est point de plénitude possible.
À bon réenchanteur, salut !

PAROLES MYSTIQUES :

« Tu étais avec moi, mais je n'étais pas avec toi »
La rencontre éblouie de Dieu par Saint Augustin
Saint Augustin (Les Confessions, II) - dit par François Garagnon
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Les Confessions est une œuvre autobiographique d'Augustin d'Hippone, écrite entre 397 et 398, alors qu'il avait 45 ans et qu'il était baptisé depuis dix ans. Il raconte sa quête de Dieu. Son but est double : avouer ses péchés et ses fautes directement à Dieu (confession au sens chrétien) mais aussi proclamer la gloire de Dieu. La vie d'Augustin fut d'abord une vie de larcins et de péchés, de désordres et de débauches, d'amours impures, d'égarements du cœur et de l'esprit. Augustin comprend peu à peu que l'être humain est incapable de se tourner vers le bien sans la grâce divine, après une relecture du verset de saint Paul : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? ». On remarquera dans ce texte, l'éblouissement ressenti par le sensuel que fut Augustin, et qui a besoin de convier tous ses sens pour découvrir en puissance guérissante et en plénitude l'onction divine, la présence de Dieu. Oui, les cinq sens sont sollicités, apaisés, réparés dans leur finesse perceptive au terme de ce sublime aveu d'amoureuse dépendance qui présente la foi dans le faisceau d'une expérience tout à la fois charnelle et mystique.