Les Réenchanteurs Associés

Les chroniques sonores des Réenchanteurs Associés

Rubrique consacrée au réenchantement, à l'expression de la vie dans ce qu'elle a de merveilleux, d'unique, d'édifiant, afin que nous choisissions notre camp : celui des veilleurs de valeurs et des passeurs de lumière et d'espérance. Quelques minutes pour prendre le temps de vivre, pour renouveler son regard sur le précieux de la vie, pour renouer avec les simplicités originelles hors desquelles il n'est point de plénitude possible.
À bon réenchanteur, salut !

PRINTEMPS DES POÈTES :

Chaleur
Extrait de L'Ombre des Jours (1902)
Anna de Noailles - Poème dit par Ange de Tancrède
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« Tout luit, tout bleuit, tout bruit. Le jour est brûlant comme un fruit Que le soleil fendille et cuit. Chaque petite feuille est chaude Et miroite dans l'air où rôde Comme un parfum de reine-claude. Le soleil comme de l'eau pleut Sur tout le pays jaune et bleu. » La comtesse Anna-Elisabeth de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, poétesse et romancière française, d'origine roumaine, est née à Paris en 1876 et décédée en 1933. Anna de Noailles écrit trois romans, une autobiographie et un grand nombre de poèmes. Au début du XXe siècle, son salon de l'avenue Hoche attire l'élite intellectuelle, littéraire et artistique de l'époque parmi lesquels Edmond Rostand, Paul Claudel, Colette, André Gide, Paul Valéry, Jean Cocteau, Alphonse Daudet ou encore Max Jacob. En 1904, avec d'autres femmes telles que Judith Gautier, fille de Théophile Gautier, Anna de Noailles crée le prix « Vie Heureuse », issu de la revue du même nom, qui deviendra plus tard le prix Femina, récompensant la meilleure ?uvre française écrite en prose ou en poésie. Elle meurt en 1933 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise à Paris mais son c?ur repose au cimetière d'Amphion-les-Bains, en Haute-Savoie.